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empreintes

de porte,

mémoires

de porte

EXTRAITS DE JOURNAL, MFC

PORTE

J'ai tant ouvert cette porte
Grande porte de grange
Porte de bois blanc noircie au fil des ans au fil du temps
Avec l' huile noire, huileuse, brillante, de vidange du tracteur antique
J'ai tant ouvert la porte que je ne la voyais pas, je ne la voyais plus.
Une photo, un portait de ma tante …me ramena à bien la regarder…car les yeux du bois me
regardaient à leur tour depuis longtemps… elle avait posé, devant la porte neuve, le bois blanc
raboté…la guerre est finie. Elle est de profil. Nous regardons trop le sujet photographié, jamais assez
autour.
Par quelle idée je suis passée ? Re descendue de cette montée de grange, à vive allure, saisi
agrafeuse, page blanche, le papier lisse, sous mes doigts me parla du temps et chaque planche qui fit
cette porte me raconta …
2019 Premier décembre… je ne me rappelle plus à quelle date précise, je commençais. Il me
semble que c'était l'hiver. Le corps, mon corps à travers les corps de ma descendance surgit là,

entre les trames du bois, comme interlignes.
Démarrait ainsi la série mémoire de porte ou mémoire de femmes car ce fut à travers le ventre
qu'elles surgirent… le ventre de ma grand-mère de ma mère ma tante et toutes ces femmes qui me
« firent ».
Le corps semble désir
Le corps à la renverse, à l'abandon
Ouvert         les bras relevés            ouverts à l’amour, au désir
Il n'y a pas de visage
Abandon ou chute         comme une plongée dans l'abîme

...

porte de grange, 2016

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...

 

Je sentais la mort, la disparition proche de ma source, ma dernière source, mon père. Et cependant c'était le corps des femmes, le ventre, l'origine qui se répétait. Il y eut trois fenêtres, trois rectangles blancs écrasant de lumière, des fenêtres de la maison natale, fenêtre au nord, lumière immobile. Cette jeune fille, assise, ou debout dénudée dans la lumière attend, assise, puis se lève  puis s'efface dans la lumière. C….. pose aisément, puis il y a eu S…….assise dans la lumière avec sa fille. Mes dessins racontent mes femmes à travers elles, racontaient le sang, l origine,  la transmission .
Sur chaque empreinte d'une planche de la porte de grange, je faisais surgir un souvenir
Femme    attente solitude mélancolie lumière et quête du peintre.
Je revenais au corps à  la naissance ,le ventre, le sexe, le lit, le drap, drap peau. Du ventre à la nuque, au dos.
Femme   phuomai/ce qui naît      Femina / l'être féminin      foetare / fœtus
Celle qui donne le souffle     la vie

Par la suite, un travail sur la blouse, vêtement du labeur est né, presque par évidence.

Elle Elles

Elle est Elles. Il faut écrire les mots pour comprendre.

Elle et Elles s’enveloppent dans la fureur carbonisée des ombres....

Lire le texte de Christine Célarier

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