Marie-France
Chevalier
Née en 1959 dans le Vercors,
où elle vit et travaille
en partageant son temps avec Lyon.
Quelques dates parcourent son chemin :
1979 / 1981 : les Beaux-Arts de Valence et Lyon
1983 : Prix de Paris - Diplôme DNSEP
1992 : Prix Louise Hornung
1999 : De Familia - Musée de Romans
2002 : Vercors - galerie Le Lutrin, Lyon
2008 : Intimités - galerie Le Lutrin, Lyon
2009 : Vanités - galerie Le Lutrin, Lyon
2011 : Intérieurs- galerie Le Lutrin, Lyon
2013 : Vanités - galerie Emiliani, Dieulefit
2017 : La peau des murs - galerie Le Lutrin, Lyon
2018 : Des mondes intérieurs - SCOF, Gringy
2019 : galerie André Girard, Mirmande
2020 : Nature (s) - Mostra de Givors

Depuis 1983, ses expositions
prennent une plus grande importance
dans la région Rhône-Alpes
en particulier à Lyon, Saint-Etienne, Grenoble,
Bourg-en-Bresse, ou Valence,
dans les galeries, centres culturels, et salons
qui accueillent ses œuvres dans l'Ain ou la Drôme.
Ou plus récemment en Février-Mars 2020,
elle expose simultanément à Givors et Grigny,
autour d'un même sujet intitulé " Nature_s "
Qui sera décliné sur celui des " montagnes "
au Printemps 2021
à la Galerie Oeil Ecoute - Lyon 5 ème .
( infos sur la page ACTUALITES )
On retrouvera dans la page EXPOSITIONS
plus d'informations ...

©ChristopheChéron
©ChristopheChéron

Ce sont de grands dessins au fusain qui cherchent l'espace . Un espace classique, à trois dimensions
que des rehauts de pastels bleu, jaune, mauve,
ocre, rouge viennent faire vibrer.
Ce qui frappe c'est leur disposition,
leur constructions en masses.
...
Grands miroirs de lumière, ouverture d'une fenêtre,
rais de lumière au sol dynamitent
ce que le savoir-faire de Marie-France Chevalier met en espace. Le travail classique maintient une tension
poétique entre espace et surface,
une respiration, et cela depuis toujours.
...
Est-ce retenir le passé ou bien vouloir donner corps
aux morts, corps de peinture s'entend,
afin de mieux les quitter ?
On ne quitte bien que ceux à qui l'on s'est donné.
Nicolas Poussin lorsqu'il peint l'Arcadie, cherche-t-il un paradis perdu ou nous montre-t-il Cézanne du doigt ?
Tous cela bien sûr demeure sans réponse.
Mais j'ai le sentiment en regardant les dessins
de Marie-France Chevalier qu'elle a ouvert une tombe,
celle de l'héritage, et qu'ainsi nous nous confrontons
à la modernité.
extraits, catalogue d'exposition : intérieurs - mars 2008
Patrice GIORDA
Que l'on se le dise, loin de sa dictée utilitaire, une chaise peut devenir intention esthétique, repère dans l'espace et opération d'une vie psychique. Sortilège du sujet me direz-vous, surtout lorsque celui - çi ne nous laisse que vestiges inertes et mystères insondables.
....
Et puis, au-delà de cette chaise, le regard glisse dans
un monde immatériel, plus subtil, plus fuyant que la vie même. Une vie intérieure d'où émane le prodigieux équilibre des apparences.
...
Ainsi la chaise n'est plus simple sujet, clair et repérable, mais un univers de nuances, d'ombres, de courbes qu'une énième courbe inversée vient modeler
dans un rapport de diverses parties du tracé.
....
Et si dans le réel, le sublime d'une chaise est ridicule,
il en va autrement dans une existence picturale.
De là l 'incomparable beauté d'une chaise dessinée
par Marie-France Chevalier.
extraits, "Histoire d'une chaise " - avril 2017
Daniel AIRAM
" Marie-France Chevalier approprie la Nature et
sa nature propre par une "excroissance " cultivée
de sa propre conscience : le jardin ;
une ritualisation domestique de l'acte de fouler
la terre, de l'arpenter, de se prolonger
dans l'acte de cultiver.
Son expression artistique évolue au-travers
de recherches formelles puissantes dans
un constant va et vient entre intérieur et extérieur
dont son atelier du Vercors est l'axe, la fenêtre,
le point de vue et le creuset mémoriel."
"sous les pommiers " - catalogue d'exposition : Nature_s - mars 2020
Jean-Marc PAUBEL
La fenêtre s'ouvre et se referme tout à la fois
sur la lumière qu'elle encadre :
magnifiquement, comme le coucher solaire
sur un port à l'horizon.
Elle cache aux yeux autant qu'elle ne révèle
les pommes blettes,
le marbre du tissu, le crâne dressé pour le banquet d'une nature pas encore morte,
le sourire au coin des lèvres.
Encore faudra-t-il savoir contenir
dans ces lignes verticales
un simulacre de fenêtre ...
Et cette ligne oblique pour toute ébauche
et comme une dernière signature
d'un homme assis à la canne.
La ligne si insoumise à force de discipline
qui doit faire semblant de se répéter
et se répéter encore ...
extraits, " Fenêtre sur l'ample monde " - août 2012
Christophe CHERON
Retour née je suis Ma mémoire béante La chair m'avance ...
Douceur de la peau Elle ôte sa chemise Vive nature ...
Nuage de bleu S'enracine se fibre La terre t'épelle ...
Moisson fourmille Ouvrir la porte le blanc La chair avance ...
Sous l'arbre j'irai Chercher mon âme mon sang Vol d'oiseau ici ...
La mère se verbe Vibre si proche de moi Ligne en elles ...
Ruisseau caresse Bouge le rêve d'hier L'écorce rougit ...
Nervure du sous-bois S'arque m'étreint Je marche vers toi ...
Sortir du tombeau Et partir dans la sève Eclat de rire Sur l'autre rive ...
Des lignes charbon Recouvrent la chute des reins Le livre sous sol ...
Mon lointain brille Montagne porte en son sein Un éclat de bois ...
"sous les pommiers " -
catalogue d'exposition : Nature_s - mars 2020
Muriel CARRUPT