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DESSINS

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intérieurs

2008-2020

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fusains,pigments,

pastels secs

-formats divers

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LE FAUTEUIL DE L'ABSENT


Le noir attire l’œil comme un espace protecteur où tout se résout pour un instant. C'est là que dorment nos morts, que vont nos méditations. Puis l’œil se laisse happer par la lumière hérissée de pointes, de traits, d'éclats de verre et se blesse. La lumière blesse, la vie blesse. L’œil retourne alors au noir de suie, couleur de la germination où tout s'invente. Mais l’œil, curieux de lumière, navigue dans la partie basse du noir, il y découvre ce qui pourrait être une chaise en partie éclairée, une planche au-dessus : le fauteuil du père absent, du frère absent, de la mère absente.... au sol s'étirent des roses et des jaunes qui conduisent au pied de la fenêtre en lumière. Là, d'autres jaunes et des teintes orangées l'accueillent et le hissent jusqu'à cette lumière trop vive pour être soutenue. Regardée quelques instants cette lumière mange, broie, absorbe ces teintes qui l'ont conduit jusqu'à elle pour n'en faire qu'une incandescence qui s'apaisera à nouveau dans l'obscurité du noir. Le noir attire l’œil comme un espace protecteur.....c'est sans fin que tout recommence, que l’œil va du noir à la lumière au même rythme que les vagues de la mer au même rythme que toutes les ondes de l'univers.

Patrice GIORDA - 2022

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